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A toi au jour le jour

22 octobre 2008

Litterature BDSM

Tous ces livres sont disponibles sur http://stores.lulu.com/christinearven

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4 octobre 2008

Le donjon

LE DONJON par Christine Arven

Télécharger ce récit (gratuit) ou acheter le livre (broché)

DONJON

Le Donjon désigne la partie la plus haute d'un château qui sert de résidence au Seigneur et Maître du château. Mais c'est aussi, cet endroit secret et mythique depuis "histoire d'O" où se retrouvent les adeptes du sado-masochisme.
La nouvelle (extraite du livre de Christine Arven "Sous le fouet du Plaisir" également publé sur lulu.com) qui vous est offerte ici vous convie dans un de ces donjons et à y suivre un Maître et sa soumise....

Tous les livres de Christine Arven

30 août 2008

Calendrier BDSM 2009

Calendrier_lulu

Calendrier BDSM 2009

Illustré de 19 photographies qui illustrent certaines des pratiques décrites dans ce blog.

Dimension: 28 x 43,18 cm (ouvert)

Voir

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26 juillet 2008

Maître et soumise

VIENT DE PARAÎTRE



MAÎTRE ET SOUMISE

Livre (broché, 15x21 cm, 161 pages) ou téléchargement


Une jeune femme fait la connaissance sur le net d'un homme qui la séduit. En dépit de ses hésitations, elle accepte de le rencontrer. Commence alors pour elle, le dur apprentissage à la soumission.
Avec lui, elle verra s'effondrer ses convictions de femme libre et moderne et connaîtra l'humiliation  d'être tatouée, percée, exhibée, offerte à d'autres hommes ou femmes.

C'est pourtant avec joie qu'elle acceptera se soumettre sans réserve à la volonté de celui qu'elle nomme avec vénération Maître qui l'emmènera aux confins de la bienséance. 

Un roman d'une crudité qui peut heurter certains qui verront dans cette histoire écrite à la première personne la description d'un asservissement consenti mais qui pour d'autres sera le reflet d'une passion exacerbée qui brise tous les tabous.



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Extrait:

Je me sens soudain intimidée de le voir devant moi. Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais mais je ne suis pas surprise par son apparence. Un peu plus âgé que je ne pensais, il doit avoir dans les 50 ans environ. Peut-être un peu plus mais a conservé une allure jeune. De grande taille, il me domine d'une bonne tête. Des épaules larges qui mettent en valeur son allure svelte. Des cheveux d'un noir de jais finement striés d'argent. Un visage énergique qu'éclaire des yeux d'un étrange bleu acier. Il n'est pas mal du tout et a un charme auquel je ne suis pas insensible. Je me dis que j'aurais pu tomber plus mal. Mais il ne me laisse pas le loisir de le détailler davantage.

D’un geste tendrement autoritaire, après avoir sortir de d'un attaché-case en cuir deux paires de menottes que je regarde interdite, il me fait me retourner et me demande de me courber en deux. Subjuguée par le ton de sa voix, je m'exécute sans un mot. Je sens mon cœur tressaillir et une vague d’appréhension m’étreint lorsque je sens se refermer sur mes poignets, puis sur mes chevilles, les liant ensemble, les menottes. En même temps, le contact de ses mains, de l’acier froid des menottes, la position qu’il m’a fait prendre, courbée les fesses offertes, m’excitent violemment et je sens ma chatte se mettre à palpiter de plus belle. Une pulsation douloureuse à force d’attente qui me fait haleter d’impatience. La tension est terrible. Mon corps est prêt à exploser de tout le désir contenu, réprimé depuis de si longues heures. Il suffirait que sa main effleure mon clitoris pour que mon plaisir explose. Je n’ai qu’une envie sentir son sexe s’enfoncer en moi, me labourer les reins, le cul si c'est cela qu'il veut.  Lentement, prenant tout son temps, il retrousse ma robe sur mes reins. Je n'ose imaginer l'inconvenance de ma position les fesses nues ainsi exposées. Tout aussi lentement il décadenasse  la ceinture et retire délicatement de mes orifices le god et le plug qui jaillisse hors de moi avec un plop qui me fait tressaillir de gêne.

Je me laisse faire, le cœur battant la chamade, le souffle suspendu. Mon corps s'affole d'être ainsi manipulée, observée.

Plus que quelques instants à tenir avant… Sa main m’effleure… s'immisce entre mes cuisses que j'ouvre plus largement... agace mon clitoris gorgé d'envie... déjà j’oscille vers lui comme vers une délivrance… Mon corps n’est plus qu’attente de sa venue. J'ai envie d'être prise ainsi presque sur le seuil de l'appartement, sans plus de manière. Une envie animale en dehors de toute raison. Une étreinte rapide, brutale dont j'anticipe déjà la fulgurance ardente. 

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31 mai 2008

L'initiation de Sophie

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14 mai 2008

A toi au jour le jour: Chronique d'une soumission par C. Arven

L'essentiel de ce blog vient de faire l'objet d'une publication disponible soit en téléchargement soit au format livre classique (broché 313 pages) sous le titre:

A toi au jour le jour, Chronique d'une soumission par Christine Arven

Vous pourrez vous le procurer sur le site: lulu.com

Soutenez l'édition indépendante : achetez ce book sur Lulu.

Egalement:
      - Invitation chez Mr C.    Support independent publishing: buy this book on Lulu. (livre et téléchargement)
      - Sous le fouet du Plaisir Support independent publishing: buy this e-book on Lulu. (Livre et téléchargement)

        chronique     invitation_2    fouet_du__plaisir

Bonnes lectures

2 novembre 2007

FIN

La page est tournée et le livre refermé.

 

Une autre histoire commence... ailleurs....

Il n'y aura donc plus rien sur ce blog sur lequel je peux enfin écrire sans regret
ni amertume
le mot


FIN


24 mai 2007

Un petit coup de revenez-y...

Un bon moment que je n'ai réellement écrit quoi que ce soit ici. Non pas que je n'ai rien à dire mais plus vraiment envie. Et encore moins besoin.
Et puis aussi peut-être parce que maintenant je parle régulièerement de tout ça avec JPV qui m'écoute impassible ou bien en rigolant franchement de mes élucubrations ou qui sourit de mon côté "fleur bleue" et idéaliste. Je lui raconte tellement de choses... en fait tout ce qui me passe par la tête. Ce qui me fait rêver, ce qui m'inquiète, ce dont j'ai envie, ce qui me manque, ce qui m'excite. Qui je vois. Ce que je fais.... ou ne fais pas. Ce vers quoi je me dirige. Sans trop savoir où  cela me mènera. Mes interrogations. Mes doutes. Mes certitudes. Parfois je ris, parfois je pleure. Il écoute et ne juge pas. Et ça me fait du bien. Comme si je me déchargeais sur lui de ce poids qui si souvent paraît devoir m'étouffer.

Et c'est vrai que je me sens plus légère en tout cas plus ouverte aux autres à défaut d'être plus confiante. Ca! la confiance, elle a été si durement écornée que je me demande si un jour je la retrouverai vraiment. Je parle de la confiance en la parole donnée qui si souvent, le plus souvent, est reprise sans tenir réellement compte des dégats que cela occasionne.
Mais on dit tellement de choses sans penser aux conséquences de ses paroles.....

Hier, j'ai reparcouru les pages de ce blog et ai relu ce que j'y écrivais il y a tout juste un an alors que je me sentais d'humeur à dévorer le monde tant ma joie de vivre était immense.
Vraiment pas raisonnable tout ça et condamné d'avance par cette irrationalité. Rien à regretter. Et pourtant.... c'était si bien!

La vie va ainsi.... Parfois des hauts, parfois des bas....

7 mai 2007

L'espoir

En dépit du soleil de cette journée du mois de Mai, je suis transie et mon coeur est en berne.....
Mais déjà au fond de mon ventre "il y a l'Espoir qui se gonfle et qui gonfle.... et qui attend.... qui attend...."

Alors à demain


Leo Ferre - Il n'y a plus rien 
envoyé par MELMOTH

19 avril 2007

Femmes, je nous aime....

femmesC'est au moment même où les doigts de  Thierry se posèrent sur son clitoris que Juliette, à la faveur d'un mouvement dans la foule des danseurs qui avaient envahis la piste, découvrit la jeune femme brune qui ondulait lascivement, les yeux fermés aux rythmes syncopés de la musique. Alors que les doigts de Thierry continuaient, insistants, leur lente exploration, faisant naître en elle un sensuel émoi, Juliette fixa, subjuguée, la longue silhouette qui se mouvait au centre de la piste comme étrangère à ceux qui l'entouraient. Etrangement présente et absente à la fois. Les yeux de Juliette glissèrent le long de l'arrondi des hanches qui se balançaient souplement d'avant en arrière mimant les remuements voluptueux d'une copulation, remontèrent jusqu'aux seins lourds et fermes qui semblaient doués d'une vie à eux sous le fin tissu de la courte robe qui moulait étroitement le corps ne laissant nul doute quant à l'absence de tout sous-vêtement.

A chaque mouvement, la robe remontait le long des jambes découvrant les cuisses fuselées jusqu'à l'arc sombre et invisible qui se dérobait aux yeux pourtant avides de Juliette mais dont elle pouvait sans peine imaginer la suave et exquise douceur. Un gémissement de désir exacerbé s'échappa de ses lèvres alors que Thierry qui pendant ce laps de temps n'était pas resté inactif, accentuait le mouvement de ses doigts fureteurs maintenant profondément enfoncés dans son vagin et, qu'au même moment, dans un geste d'une troublante sensualité la jeune femme, insoucieuse de la charge érotique qu'exhalait son corps et son visage, rejetait en arrière sa tête, faisant virevolter autour de son visage à l'ovale parfait sa longue chevelure brune tout en faisant glisser ses mains le long de la pente affolante de son ventre jusqu'au triangle renflé de son pubis. Elle ouvrit alors ses yeux, des yeux d'un bleu intense et lumineux et, fortuite coïncidence ou effet recherché, les planta effrontément dans ceux polarisés de Juliette tout en insinuant, avec une impudicité affolante, son index à l'orée de sa fente. Juliette ressentit une décharge électrique la transpercer de part en part et remonter le long de sa colonne vertébrale quand les yeux de l'inconnue s'arrimèrent aux siens et un soupir s'exhala de ses lèvres entrouvertes alors qu'entre ses cuisses jaillissait maintenant, en un flot abondant, son désir. 

Tout en continuant à se déhancher langoureusement, la jeune femme commença à traverser la foule des danseurs et, la gorge serrée d'émotion, le ventre bouleversé, Juliette la vit s'avancer vers leur couple, ses yeux toujours accrochés aux siens. Thierry, inconscient de l'avancée féline de la jeune femme, s'accroupit entre les jambes largement écartées de Juliette et sa langue gourmande prit le relais de ses doigts en une caresse dont il savait Juliette particulièrement friande. Une fois tout près du couple, la jeune femme s'immobilisa et son corps repris son balancement érotique dans une danse d'une torride sensualité. Juliette les yeux braqués sur la jeune femme sentit une première onde de plaisir la traverser sans qu'elle sache véritablement si c'était les attouchements experts de la langue de son compagnon ou le tangage lascif de l'inconnue qui en était l'origine. Juliette fixait, presque hagarde, la jeune femme dont les mains dessinaient les courbes voluptueuse de son corps, se saisissaient du globe de ses seins dont Juliette devinait, à travers le mince tissu, les pointes fièrement érigées et les tendaient, tentatrice, vers elle clouée dans le sofa par la bouche de Thierry arrimé à son clitoris. Juliette se mit à haleter de plaisir et, dans un geste incontrôlable, alors que la jeune femme laissait tomber sa main droite à la hauteur de son ventre avant de l'insinuer entre la fente de ses cuisses en une caresse d'une époustouflante impudicité, tendit les mains vers elle dans le vain dessein de la toucher. Mais, au lieu de s'avancer, l'inconnue eut pour la première fois un sourire empreint d'une douce espièglerie avant de reculer et, sans que Juliette ne puisse rien faire pour la retenir, s'évanouit dans la foule. Tétanisée, Juliette sentit une houle de frustration la traverser mais Thierry continuait au creux de son corps son minutieux travail de succion et soudain, elle sentit la jouissance monter en elle et, le corps arqué, elle s'abandonna, en un long gémissement, au plaisir les yeux dilatés avec encore l'image de la jeune femme inscrite dans ses pupilles.

- Tu n'as pas soif? demanda Juliette à Thierry après avoir repris ses esprits

- Non, ça va. 

- Ben, moi si...

- Tu as toujours soif après..... Tu veux que j'aille te chercher quelque chose? 

- Non, je vais y aller. Je préfère… 

- Ok. En attendant, je vais aller faire un tour dans les autres pièces voir un peu ce qui se passe. 

Juliette se leva et se dirigea vers le bar non sans jeter autour d'elle des regards inquisiteurs dans l'espoir d'apercevoir l'inconnue qui l'avait tant troublée. Dans l'affirmative, se demanda-t-elle soudain indécise, aurait-elle le courage d'aller l'aborder? Sans qu'elle puisse en démêler la raison profonde, elle, qui d'habitude savait faire preuve d'initiatives en la matière, n'en était en la circonstance rien moins que certaine! Son regard s'attarda au passage sur les couples ou trio voire plus...affalés dans les canapés dans des positions des plus suggestives comme cela est coutumier dans ce genre d'établissement où elle et Thierry avaient l'habitude de venir "s'encanailler" comme ils se plaisaient, tendrement complices, à le dire. Pourtant, contrairement, à ce qu'elle ressentait habituellement, la vision de ces corps étroitement imbriqués ne suscitait pas en elle l'émotion habituelle. Elle avait toujours devant les yeux la silhouette de l'inconnue qui décidément, à son grand dam, restait invisible. "Allons, ma grande, se morigéna-t-elle en silence, un peu de calme. Tu ne la connais même pas et si ça se trouve ce n'est qu'une allumeuse qui est déjà partie…. et puis elle doit avoir ... quoi?... 25 ans ou guère plus... très jeune et toi...." C'est vrai que Juliette avait atteint cet âge où, la quarantaine bien sonnée, il est convenu d'admettre que "l'avenir était plutôt derrière elle". Pourtant, malgré les années, les expériences, nombreuses, elle était loin d'être blasée. Elle sentait toujours battre en son cœur des émois de midinettes qui la faisait vibrer et divaguer (son coté "fleur bleue" comme le lui disait avec un amusement un peu inquiet son amie Charlotte) et était toujours prête à goûter à de nouvelles aventures quitte, parfois, à en souffrir. "La vie est trop courte, avait-elle l'habitude d'affirmer, pour qu'on passe à coté des plaisirs qu'elle offre…" Et dieu sait que Juliette avait goûté et regoûté, avec un appétit insatiable et une curiosité toujours à l'affût, à ces plaisirs multiples et délicieux…. 

Alors qu'elle faisait signe au serveur, elle entendit soudain derrière elle une voix féminine lui murmurer dans le creux de l'oreille "bonsoir". Le cœur de Juliette fit un bond dans sa poitrine. Nul besoin pour elle de se retourner pour savoir à qui la voix appartenait.

Elle tourna lentement la tête et ses yeux furent happés par la luminescence azur des yeux de la jeune femme qui l'avait tant émue.....

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Texte publié sur www.revesdefemme.new.fr

Crédit photo: Dominique Lefort

6 avril 2007

Câlins gratuits.....

6 avril 2007

Pluie dorée

pluie_doreeJe sursaute lorsque, me tirant brusquement de la légère léthargie dans laquelle j'ai sombré, vous m'intimez avec la tendre autorité qui vous est coutumière:

- Debout et suis-moi!

Je vous regarde implorante. Je me sens si fatiguée après cette séance de fouet qui m'a fait m'envoler dans cet espace si particulier où plaisir et douleur s'unissent en un tout inextricable et magique. Mon dos, mes reins, mes seins, mon ventre ressentent encore la cinglante brûlure des lanières qui, pour mon plus grand bonheur, les ont lacérés avec une violence inhabituelle mais oh! combien jouissive. Ce soir, plus que jamais, j'étais prête à vous suivre là où vous souhaitiez et vous avez perçu en moi ce désir fou et irrationnel, cet appel éperdu de me perdre en vous pour mieux me retrouver. Cette connivence entre nous qui, à chaque instant, nous relie et nous évite tout faux-pas m'émerveille. Elle semble si fragile et pourtant elle est d'une force incroyable. Plus qu'un lien, elle est fusion de ce que nous sommes chacun séparément.

Le corps fourbu, les sens repus, vidée de toute énergie, il me semble impossible, après l'explosion de jouissance que vous m'avez donnée à vivre, d'esquisser le moindre mouvement et je n'ai pour l'heure, qu'une envie: me lover contre votre chaleur au fond de ce canapé si confortable et lentement reprendre pied dans la réalité tout en finissant de savourer cette coupe de champagne que vous avez glissé entre mes mains encore tremblantes d'émotion.

Mais, peut-être justement à cause de cette faiblesse qui, vous le savez si bien, me rend si réceptive, vous en avez décidé autrement et, insensible à ma muette supplique, vous réitérez votre ordre d'un ton plus sec qui ne me laisse aucune alternative:

- Allez! Debout soumise, et suis-moi!

Docilement, réfrénant un soupir d'épuisement, je me lève et vous tends la laisse accrochée au collier que vous avez refermé autour de mon cou qui, avec les anneaux qui sertissent mes seins et mes lèvres vulvaires, est ma seule parure.........

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30 mars 2007

Où il est question de fiction et de réalité

Des interrogations concernant certains textes publiés sur Rêves de femme qui ont donné lieu sur le forum à des commentaires qui m'ont interpellée.
Faut-il tout publier? Faut-il s'autocensurer? Mais où se situe la limite? Pas évident de faire la part des choses et surtout de déterminer ce qui m'est propre c'est-à-dire ce qui résulte de mes fantasmes, de mes rejets, de mes interdits qui me sont particuliers à moi Christine, de ce qui ne l'est pas. Il est d'autre part hors de question de m'ériger en maître à penser ou en directeur de conscience et encore moins penser détenir la vérité absolue en la matière.

Bien évidemment,
il m'est arrivé à hésiter de publier certains textes dont la lecture, pour diverses raisons, me mettait mal à l'aise. La principale raison provient toutefois de ce que, viscéralement, tout en moi rejette ce qui, physiquement ou psychologiquement, vise à déshumaniser l'individu et à nier son identité pour en faire une chose (un animal) servile dénué de toute volonté.
Le rapport D/s, pour ce qui me concerne, n'a jamais été et ne sera jamais cela en ce qu'il doit permettre au contraire de mettre à jour (de magnifier) ce que l'on a au plus profond de soi et ainsi retrouver son unité fondamentale. Mais peut-être que j'idéalise trop cette relation (c'est ce que me dit mon psy. "Christine vous rêvez trop...") qui au bout du compte se réduit souvent malheureusement à cela, un simple rapport de force où le "maître" (à tort, bien sûr) se croit tout puissant et investi, au nom de l'amour qu'il porte à sa soumise (ou plutôt esclave) et de l'amour qu'elle lui porte, de tous les droits. Alors, non! L'amour ne justifie pas tout. Il y a d'autres sentiments qui sont tout aussi importants à commencer par le respect de l'autre et de soi, le respect de son intégrité physique et psychologique.
 
Dans le courant de l'année dernière, il y a eu Alain qui, toutes choses égales par ailleurs, pensait pourvoir me réduire à cet asservissement et, chose que je n'ai pu accepter et qui sans doute a sonné le glas de notre relation, déformer mon corps (plus précisément mes lèvres vaginales en accrochant à mes anneaux vulvaires des poids de plus en plus lourds) et me marquer "comme on marque le bétail dans les ranchs" (ce sont là ses propres termes) Le pire c'est qu'il a failli réussir. On est parfois dans un tel état de dépendance (qu'on qualifie à tort amour pour faire passer la pilule) qu'on en perd tout sens des valeurs et des réalités! Malgré tout, il y a toujours eu en moi cette petite voix qui me disait que se soumettre ce n'était pas cela, ce n'était pas TOUT accepter dans le simple but de faire plaisir à son "(pseudo) maître". Avec le recul, c'est ainsi que je le considère, lui qui n'a jamais compris finalement l'essence de la relation D/s qui est avant tout et à tous les niveaux, basé sur l'échange et l'écoute de l'autre.
Chacun, à chaque instant a toujours, j'en suis intimement convaincue, son libre arbitre qui lui permet si ce n'est de dire non du moins de se poser la question de savoir "est-ce vraiment cela que je veux?". J'ai fait part à Alain de mes réticences, il m'a dit comprendre, ceci étant à partir de là notre relation s'est effritée et s'est finalement arrêtée.
Comme quoi, elle ne reposait vraiment sur rien de sérieux!

 
Pour en revenir au texte qui a suscité ces reflexions (Petit cheval par Bruno), j'ai dit que j'avais hésité, malgré ses qualités certaines d'écriture, avant de me résoudre à le publier. Mais il montre aussi, de manière très crue et sans fioritures inutiles, les extrémités auxquelles une relation D/s mal assimilée peut conduire et je pense que tout être sensé ne peut qu'éprouver en même temps qu'une excitation un malaise bénéfique à sa lecture.
Ceci étant, ce n'est qu'un texte et nous sommes là dans le pur domaine de la fantasmagorie.

Il est un fait que Rêves de femme a pour but de publier des récits dont le dénominateur commun est le BDSM qui sont donc loin de pouvoir être mis sous tous les yeux. L'avertissement à l'entrée du site informant qu'il est strictement réservé à un public adulte et averti, n'est pas là uniquement pour faire joli mais correspond à une réalité.
Il est un fait également que cela n'implique pas que tout et n'importe quoi puisse être publiable. Il n'est en aucun cas pour moi d'y faire, sous couvert de la liberté d'expression, l'apologie ou de cautionner des actes hautement répréhensibles d'un point de vue moral et social tels que le viol, la pédophilie et autres faits tout aussi abjects.
Pour autant est-ce à dire que cela implique que l'on doive s'interdire au nom d'un sacro-saint "ordre moral" d'évoquer au travers d'un récit certains de ces actes ou montrer à quelles extrémités peut conduire certaines décisions? Ce qui reviendrait à faire un amalgame réducteur et dangereux entre l'adhésion à ces actes et leur simple narration. Ou encore à confondre fiction et réalité.
D'autre part, cela signifie-t-il que des textes comme par exemple ceux de Sade, Apollinaire (je pense aux "11.000 verges" pas à la poésie) ou ce livre de Roger Peyrefitte "les amitiés particulières" pour ne citer que ces livres mais la liste est longue sans parler de films, n'auraient jamais dus être écrits et encore moins publiés.
Toute proportion gardée et pour revenir à notre niveau d'écriture, cela signifie-t-il qu'un texte frisant l'hérésie et le blasphème comme celui d'Isa, je pense aux "Tourments de Marie-Laure" qui, dans un autre registre certes, décrit des situations qui peuvent, pour certains, être extrêmement choquantes mettant en scène, dans une église, un exorcisme assez particulier pratiqué par des prêtres sur un jeune bourgeoise fort chaude, doive être rejeté! Sans parler de tous ces textes où on fouette, encule, pisse et autres facéties du même style!
 
Alors vraiment je ne sais pas. Mais je me dis que, plus que ce qu'on dit, c'est la façon de le dire qui importe. Je me dis aussi qu'en tant qu'adulte responsable, nous sommes à même faire la part des choses. Même si je sais que certains sont plus fragiles que d'autres et moins aptes à faire le distinguo entre fantasme et réalité.
En tout état de cause, il n'est pas question pour moi sur Rêves de femme de me retrancher frileusement derrière le paravent du "bien-disant", du "bien-pensant" ou du "bien-baisant". RdF publie et continuera à publier des récits qui sont pour leur plus grande majorité hors les normes de la bienséance et peuvent faire dresser les cheveux à plus d'uns et d'unes (j'en connais dans mon entourage proche!)

J'assume!

24 mars 2007

Les yeux bandés

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Le cœur battant la chamade, Lisa se glissa comme venait de le lui demander son maître à l'arrière du véhicule et recouvrit soigneusement, un peu fébrile, ses yeux d'un loup en velours noir. Puis, elle se rencogna silencieuse au fond de son siège refoulant les questions qui se pressaient au bord de ses lèvres. Elle se sentait oppressée comme si un poids pesait lourdement sur sa poitrine l'empêchant de respirer à fond. Elle n'avait néanmoins pas de réelles craintes. Juste une légère appréhension mitigée d'impatience à l'idée de cette soirée spéciale que lui avait concoctée Christian qui lui en avait soigneusement tu les détails. De toute façon quand elle était avec son Maître, Lisa n'avait jamais peur. Elle avait en lui une confiance absolue et sans condition qui lui permettait de le suivre où qu'il veuille l'emmener. " Tout ce que tu auras à faire est de te laisser guider et d'exécuter tout ce qu'on te demandera" lui avait-il dit avant d'ajouter avec un sourire malicieux "… de toute façon ce sera des choses que tu adores faire… ou qu'on te fasse ma petite chienne en chaleur qui aime se faire mettre dans toutes les situations". Il n'avait tort, bien sûr.

Mais ce soir était une première. Et Lisa ne savait pas vraiment comment elle allait réagir. Aussi, quand son maître lui avait proposé cette soirée, Lisa lui avait-elle néanmoins objecté un refus de principe, ne voulant pas, de peur de le décevoir, lui céder trop vite. Elle savait qu'il aimait qu'elle lui oppose une certaine résistance, ne serait-ce que pour faire valoir ses prérogatives de maître tout puissant qui pouvait la faire plier devant sa volonté. Un jeu entre eux, auquel aucun des deux n'étaient dupe mais auquel ils attachaient trop de prix pour ne pas s'y soumettre. Lui, le maître, à qui elle, la soumise, ne pouvait qu'obéir quoiqu'il lui en coûte. Mais sa curiosité et son goût de l'aventure étaient trop présents en elle et trop aigus pour q'elle puisse réellement refuser de se soumettre à cette nouvelle expérience. Toutefois, là maintenant, assise dans la voiture à attendre elle ne savait trop quoi, Lisa sentait son assurance fondre et se demandait ce que l'imagination fertile de son maître avait pu lui concocter.

Les minutes s'égrenaient silencieuses. Christian avait allumé une cigarette oubliant, à dessein d'en proposer une à Lisa qui était comme lui une fumeuse invétérée. Un petit supplice supplémentaire qu'il lui imposait. Il était persuadé qu'elle en mourrait d'envie. Mais oserait-elle en faire la demande? Il était prêt à parier que non. Quand tout à l'heure, elle était sorti du véhicule pour s'installer à l'arrière, juste avant de descendre elle lui avait un coup d'œil rapide certes mais il avait pu voir néanmoins son regard se troubler, devenir plus opaque et ses pupilles se dilater ainsi que c'était chaque fois le cas quand la Lisa sociale et sûre d'elle laissait la place à l'autre qu'il aimait tant, la chienne, la salope, la soumise. Celle qui aimait se soumettre et jouer à ces jeux dans lequel il l'entraînait, y prenant un plaisir sans cesse renouvelé. Celle qui perdait toute volonté et lui donnait toute liberté d'user d'elle comme il l'entendait.
Dans le rétroviseur, il regarda Lisa lovée dans son siège son manteau frileusement resserrée autour d'elle. C'est vrai que dessous, comme cela était habituellement le cas quand ils partaient ainsi en expédition libertine, elle ne portait pas grand-chose. Une simple guêpière qu'il avait voulu rouge ce soir, en voile transparent et qui laissait libre ses seins assortie de bas en résille, rouge également, retenus par des jarretelles. Le rouge lui allait si bien mettant en valeur sa longue chevelure brune qu'il lui avait demandé d'attacher en un chignon flou.

L'attente semblait interminable à Lisa. Qu'attendaient-ils donc là dans cette voiture au milieu de la nuit? Elle n'en pouvait plus. Peu à eu, elle sentait l'appréhension qui tout à l'heure était tenue, s'accroître au fil des minutes. L'esprit enfiévré, elle imaginait toute sorte de scénarios plus rocambolesques les uns que les autres. Peut-être son maître attendait-il que la rue soit plus calme pour arrêter un passant en maraude et lui offrir Lisa en pâture? Ou bien, il allait lui demander de sortir de la voiture et d'aller, elle, aborder un inconnu et s'offrir à lui? Contre de l'argent? Jouer à la pute? Ils avaient si souvent ruminé ce fantasme. Peut-être celui-ci allait-il prendre vie ce soir. Lisa en frémit. Imaginer une chose et la faire, il y a un monde entre. Soudain, elle s'affolait. Non, Christian ne l'obligerait jamais à cela. Il tenait trop à elle et à l'exclusivité qu'il avait sur son corps. Oui, mais si c'est lui qui l'exigeait, pourrait-elle refuser? Le décevoir? Et puis, il fallait bien l'admettre, se donner devant les yeux de son maître à un inconnu l'excitait. C'était indéniable. L'humidité qu'elle sentait sourdre au creux de son corps alors que s'agitait en elle ces images, ne laissait aucun doute à ce sujet. Elle sursauta violemment quand elle entendit la portière avant de la voiture s'ouvrir...............

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9 mars 2007

La salle de sport

Janvier_2007_022Le texto que j'avais reçu de Mr C. avait été, comme cela lui est coutumier, pour le moins laconique " Miss Poisson Lune (puisque c'est ainsi qu'il se plaît à me nommer, ce qui est loin de me déplaire d'ailleurs), soyez demain chez moi à 15h30 précise. Tenue habituelle exigée. Venez avec votre voiture, nous irons nous promener"

Lors de notre dernière rencontre, Monsieur C m'avait effectivement fait part de son intention de m'emmener, si j'en étais d'accord, dans un lieu inconnu de moi mais qui, selon ses dires, connaissant mon goût de l'aventure et de l'imprévu et mon attrait pour les surprises, devrait me séduire. Cette perspective fort alléchante avait bien évidemment aiguisée ma curiosité et j'avais, sans hésitation, acquiescé. 

Il est exact que j'aime assez sortir des sentiers battus et partir à la découverte de nouvelles sensations, tester de nouvelles expériences et que je me laisse donc, à chaque fois, assez facilement je dois bien l'avouer, tenter. J'ai toujours pensé que la curiosité, comme la gourmandise d'ailleurs…, me perdrait. Mais je suis  faite ainsi et on ne se refait pas! Je ressens à la seule idée d'essayer et de découvrir quelque chose de nouveau, une excitation faite à la fois d'une légère appréhension (cela va-t-il me plaire, vais-je me montrer à la hauteur...) mais surtout d'une extrême impatience qui me fait frétiller d'aise par avance et d'un non moins grand amusement. Comment résister à cela? Je ne sais pas faire ou, plutôt, je n'en ai aucune envie.

Au jour dit et à l'heure dite, je suis donc aux pieds de l'immeuble de Monsieur C ...............

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27 janvier 2007

Pour toi....

La mer, la mer, toujours recommencée...

22 janvier 2007

La soumise

Chapitre 2

Le parcours


soumise_2Cela faisait environ deux ans, qu'Elodie avait fait la connaissance de Marc chez des amis qu'ils avaient en commun.

A vrai dire, aux premiers abords, Marc ne lui avait pas fait une impression inoubliable. En fait il lui avait même semblé assez quelconque, en tout cas très loin du type d'hommes qui l'attiraient généralement. Relativement grand, il avait un physique banal même s'il s'enorgueillissait puérilement de ses yeux, bleu certes, mais d'un bleu assez pâle qui n'avait rien de rare et qui n'arrivaient pas à faire oublier son visage aux traits assez ingrat. Quoique ayant largement abordé la cinquantaine ce que le gris de ses cheveux ne pouvait laisser ignorer, il avait conservé toutefois une allure svelte et énergique. Elodie, qui était d'un naturel plutôt réservée, avait été d'abord amusée puis séduite par le coté brillant et volubile du personnage qui déployait toute son énergie et usait de sa voix sonore, pour être toujours au centre des conversations. Elodie l'avait bien trouvé, lors de cette première rencontre, quelque peu superficiel et imbu de lui-même. Pourtant, quand en fin de soirée il lui avait demandé son numéro de téléphone afin lui avait-il susurré d'un ton sûr de lui de garder le contact et éventuellement se revoir, elle le lui avait donné avec une facilité qui l'avait déconcertée.

Dès le lendemain, Marc lui avait téléphoné et l'avait invitée le soir même au restaurant.  Au cours de cette soirée, où il l'avait bombardée de questions voulant tout savoir d'elle, leur accord avait été immédiat et spontané. En fait, il avait semblé à Elodie, tant elle se sentait en osmose avec Marc, qu'ils s'étaient toujours connus et, sous le regard attentif dont il l'enveloppait, elle s'était livrée à lui sans véritables réticences, lui dévoilant ses fantasmes les plus secrets.

Bref, ils s'étaient plus, énormément plus, et étaient très rapidement devenus amants.

Chaque jour Elodie se félicitait d'avoir rencontré un homme tel que Marc qui lui apparaissait être à la fois sûr de lui, ce qui la rassurait, et attentionné, ce qui la faisait fondre. Pourtant derrière la façade de tendresse et d'amabilité, Elodie discernait parfois un homme plus dur et plus froid, autoritaire même et empli de certitudes sans faille. Toutefois ces traits de caractère, loin de l'effaroucher au contraire la remplissaient d'aise, elle qui se sentait si souvent désemparée et vulnérable tiraillée qu'elle était entre ses désirs profonds qu'elle s'évertuait à refouler et son éducation qui lui avait inculqué des valeurs morales de plus en plus lourdes à assumer. Il lui semblait avoir trouvé en Marc quelqu'un de solide sur qui elle pouvait se reposer, qui était à même de la protéger et surtout lui faire partager une part de cette belle assurance qui lui faisait si cruellement défaut. Qui plus est Marc était un amant expérimenté qui savait la faire vibrer et l'emmener à des sommets de jouissance dont elle ressortait comblée le corps éperdu de reconnaissance. Avec lui, elle pouvait, en toute liberté et sans aucune arrière-pensée, incapable sous ses caresses de lui résister, laisser libre cours à ses désirs et jouir sans aucune retenue.

Durant les premiers mois, leur relation bien qu'intense sur un plan sexuel avait toutefois été classique.

Parfois, dans ces moments où le plaisir la faisait défaillir et abattait ses défenses, il osait bien sur elle certains gestes, comme lui assener sur les fesses quelques claques retentissantes qui la faisait sursauter plus de surprise que de réelle réprobation. Ou bien encore il lui murmurait alors qu'elle se tordait de plaisir sous lui qu'elle était sa petite pute, sa belle salope. Mots qui loin de la rebuter au contraire faisait naître en elle une troublante excitation dont elle évitait de trop analyser les causes. Mais rien de véritablement hors normes qui puisse l'alarmer vraiment. Sauf une fois, en fait plutôt la toute première fois, où Marc avait laissé parler ses pulsions profondes.

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20 janvier 2007

1 an

Demain, nous serons le 21 janvier. Cela aurait fait 1 an qu'Alain et moi nous nous connaissions. J'y ai pensé hier au soir. Un an...
Et cela est déjà du passé. Est-ce de penser à cet anniversaire qui n'en ai pas un qui a fait remonter à la surface ce que j'ai ressenti pour Pierre. C'est tellement différent. Alain et Pierre à quatre années d'écart ont compté pour moi tout autant. Tous deux m'ont fait souffrir tout autant. Pourtant si aujourd'hui je pense à Pierre avec une tendresse infinie, Alain ne m'inspire plus qu'indifférence. Comme si j'avais expulsé hors de moi tout ce qui pouvait m'attacher à lui ne conservant que le souvenir des moments passés ensemble.
Fascinant et étonnant cette capacité que nous avons de rejeter ce qui est importun et finalement sans aucun intérêt. J'en ai parlé avec le psy. Il m'a dit que c'était une réaction habituelle et très saine finalement quand quelqu'un vous a véritablement déçu et s'est révélé à des millions d'années lumière de ce que vous aviez projeté en lui d'espoirs et de rêves. On efface. Il n'y a même plus de colère. Plus d'amertume. Juste de l'indifférence. Et du détachement.

Finalement Alain m'a rendue service en agissant comme il l'a fait. Il est en tout cas parvenu à ce qu'il voulait: que je le desaime. Mais peut-être pas de la façon dont il l'escomptait.
Je repense à ce que j'avais décidé, hors de toute raison, pendant cette semaine qu'il a passé en Crète concernant cette marque qu'il voulait apposer sur moi et que je voulais de toute mes forces. Décision dont je n'ai pas eu l'occasion de lui faire part. Tant pis. Ou tant mieux.
Je pense que, comme les anneaux vulvaires, Annie doit aujourd'hui arborer sur le haut de sa fesse droite cette "marque de son maître". Un tatouage très certainement ainsi que nous en étions initialement convenus Alain et moi. Comme elle doit avoir également reçu une médaille avec l'anagramme de son prénom gravé dessus qu'Alain doit consciencieusement accrocher à ses anneaux, comme il doit y suspendre des poids afin d'étirer et de déformer son sexe...
Oui vraiment, tant mieux que nous n'ayons pas eu le temps!
Cela m'épate que l'on puisse avec une telle aisance passer d'une à l'autre. Avoir les mêmes gestes, les mêmes désirs, les mêmes exigences. Avoir, en toute bonne conscience, cette impudence. Mais peut-être n'était-ce au bout du compte que le reflet de son inconstance. Soumises interchangeables comme de simples objets ou "glaces" (cf le forum de Rêves de femme fort édifiant à ce propos) qu'on consomme et trouver cela normal et ne pas se poser de question. Ou du moins justifier cela par l'amour!
Oui vraiment Alain ne méritait pas cette marque de lui sur moi.

Aujourd'hui, il y a Alexandre que je retrouve (merci Alain d'avoir permis cela!). Alexandre à qui je n'ai jamais rien promis et à qui je n'ai jamais dit que j'appartenais mais qui depuis 26 ans maintenant me possède. Alexandre qui est tout le contraire de l'éphémère et du superficiel et qui ne joue pas à un jeu dont les enjeux le dépassent.

11 janvier 2007

Contes de Noël

Je viens de publier sur Rêves de femme tous les contes de Noël qui m'ont été adressés en réponse au concours lancé sur le forum.
Pour ma part, si j'avais eu à déterminer lequel je préférais, quoique difficile, mon choix je crois se serait porté sur le conte "La magie de Noël" écrit par Sarahh qui allie subtilement fantasme et réalité. Sa lecture m'a laissée sur une impression de rêve éveillé que je trouve tout à fait dans l'esprit de Noël qui est pour moi avant tout un moment magique et un peu irréel où tous les rêves peuvent se réaliser. On a beau avoir 50 ans, il n'est pas interdit de croire que le père Noël existe (au moins à cette époque de l'année) et peut réaliser tous vos souhaits!

Mais peut-être aussi ma préférence est-elle due au plaisir que j'éprouve à être fessée. Sensation exquise que d'entendre le claquement d'une main frapper en cadence mes fesses qui, à chaque tape assenée, s'échauffent davantage. Chair contre chair. Chaleur contre chaleur. Pas d'artifice. Une fessée est de ce point de vue beaucoup plus excitante et troublante qu'une séance de martinet ou de cravache. Il n'y a plus de distance entre celui qui me fesse et moi. Juste deux peaux. Deux corps.

Oui vraiment j'aime être fessée.

Mais j'ai également particulièrement apprécié le conte de Sortilège "Noël en surprise". Pour les mêmes raisons de rêve éveillé qu'il suscite. Mais je crois que je suis beaucoup trop frileuse pour pouvoir y adhérer totalement!

9 janvier 2007

La soumise

soumiseElodie était blottie au creux du siège de la Scénic, cherchant dans la chaleur qui s'en dégageait un illusoire réconfort. Le visage tourné vers la portière, elle laissait son regard se perdre dans le paysage environnant qui défilait sous le froid soleil hivernal. Depuis un moment, la voiture avait quitté l'environnement rassurant de la ville, et roulait maintenant en rase campagne en direction d'elle ne savait où...

A coté d'elle, Marc conduisait d'une main sûre tout en lui donnant, d'une voix qui se voulait rassurante, ses dernières instructions.

- Tu n'as rien à craindre. A aucun moment, je ne serai loin de toi. Mais n'oublie pas que j'exige de toi une stricte obéissance à tout ce qu'on t'ordonnera et cela qui que ce soit qui te l'ordonne. Moi  ou…. n'importe qui d'autre. Tu as bien compris! Bien sûr, tu sais que, si tu le veux, tu peux tout arrêter… à n'importe quel moment, tu n'as qu'un mot à dire… mais, continua-t-il d'une voix aux inflexions soudain plus autoritaires, j'espère, que tu ne le feras pas… ça me décevrait tellement…

Elle opinait lentement de la tête, sans souffler un mot, à ce monologue qui n'attendait de toute façon aucune réponse mais qui, loin de la réconforter, au contraire accroissait son appréhension. Elle était à cran, prête à fondre en larmes, le cœur étreint dans un étau d'acier qui rendait chaque respiration plus difficile. D'un mouvement malhabile, elle resserra frileusement autour d'elle les pans de son manteau qui avaient glissé découvrant la nudité de ses jambes. Marc sentit son désarroi grandissant et continua d'une voix plus douce s'efforçant de faire retomber un tant soit peu sa tension:

- Ne t'inquiète pas, ma douce, tu n'auras pas froid. J'ai prévenu que tu étais très frileuse et j'ai demandé à ce qu'on pousse le chauffage… Tu vois comme je prends soin de toi et de ton confort.

Elodie jeta un bref coup d'œil à Marc dont elle aurait tellement voulu partager la décontraction. Mais elle ne pouvait empêcher des questions sans réponse de tourbillonner dans sa tête. Allait-elle être capable de satisfaire les exigences de son Maître? Allait-elle être capable de surmonter ses propres répugnances? De laisser d'autres mains que celles de Marc la toucher, la palper, s'immiscer dans son intimité? D'autres yeux que les siens l'observer dans ces attitudes d'une indécence totale que Marc affectionnait de lui faire prendre et dont la seule évocation la fit tressaillir de honte? Elle en était de moins en moins sûre. A l'abri de leur appartement, cela lui avait semblé bien sûr difficile mais pas insurmontable. Et puis, il fallait bien en convenir, Marc avait l'art et la manière d'être convaincant, de trouver les mots qui chaque fois la faisait fléchir devant lui et à accepter même l'inacceptable. Mais là soudain, elle se sentait faiblir. Comme un cheval soudain rétif qui regimbe devant l'obstacle.

Marc avait en fait été très succinct sur ce qu'il attendait d'elle. Tout ce qu'il avait consenti à lui révéler après l'avoir emmené à accepter cette situation, était qu'ils avaient rendez-vous avec deux hommes et une femme. La femme était comme elle une soumise, les deux hommes dont l'un était son époux légitime, ses maîtres. Quels étaient leur prénom? Comment Marc les avait-il rencontrés? Que s'étaient-ils dits? Qu'avaient-ils convenus entre eux? Elle n'en savait rien mais, connaissant Marc, elle était sûre qu'il s'était employé, ainsi qu'il en avait l'habitude,  à ne rien laisser au hasard et à planifier, avec un soin quasi maniaque, le maximum de choses.

Marc lui avait intimé l'ordre d'appeler les hommes "monsieur" et de se contenter d'obéir à tout ce que lui et eux jugeraient bon de lui imposer. Pour la femme quand il parlait d'elle il disait simplement "la pute" ou "la salope" sans jamais la nommer autrement. A elle aussi elle devrait obéir si on le lui ordonnait. Elodie se demandait de quel vocable elle avait été, elle, qualifiée.

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Photo: Robert Palka

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