Une journée ensemble

La journée est finie.
Tu es rentré chez toi et je suis rentrée chez moi.
Avant de te laisser partir, je t'ai murmuré combien il était à chaque fois plus difficile de m'arracher de toi. Je me suis sentie si vide quand je t'ai vu tourner le coin de la rue. Si seule.  Déjà, tu me manques. Déjà je t'attends. Et je me dis que ma vie ne prend tout son sens que quand je te sais près de moi.

Une journée si riche. Si emplie. Une journée, encore une fois comme toute les journée que nous avons passé ensemble, parfaite.

Ce magnifique rosebud orné d'une étincellante pierre saphir que tu m'as offert qui m'a ravi et enchanté. Il est si beau. Lourd. Étincelant. Doux au toucher. Si agréable à porter. Une impression totalement différente de celle produite par un plug qui me semble maintenant bien grossière face à l'exquise présence à la fois discrète et raffinée du rosebud niché dans mon cul. Je l'ai gardé toute la soirée et ne me suis résolue à l'ôter que lorsque j'ai pensé que tu étais rentré chez toi.
Un merveilleux cadeaux mon amour.

Et puis il y a eu notre visite programmée au sex shop. Un première pour moi, mon amour. Avant toi, j'étais allé une fois dans un sex shop. Mais seule et avec une seule envie en sortir le plus vite possible tellement je me sentais gênée. Là, avec toi, rien de cela. C'est tout naturellement que nous avons choisi ensemble ce martinet au manche noir cerclé de lanières rouges et aux longues lanières noires dont, à peine revenue au magasin, tu as testé sur mes fesses la dureté. Et puis aussi, ce plug gonflable qui, suprême raffinement, vibre également. Tu l'as emporté avec toi doutant, à juste titre je dois dire, de ma capacité à résister à la tentation de l'essayer...

Nos bouches affamées se sont dévorées dans des baisers voraces. Nos corps imbriqués, serrés à nous étouffer. Pressés par l'urgence de notre désir.
Je me suis inclinée devant toi et je t'ai branlé. Et puis je t'ai sucé. Je t'ai léché. Ton sexe. Tes cuisses. Tes mains. Ton ventre. Ma langue partout sur toi. Tu as giclé dans ma bouche et je t'ai bu me délectant de ton nectar. Tu m'as caressée. Et j'ai gémi de bonheur. Tes doigts inquisiteurs se sont immiscés au creux  de mon corps que j'ai senti se liquéfier . Et mon corps s'est ouvert, s'est tendu, s'est tordu d'extase. J'ai joui si fort. Un spasme d'infinie volupté qui m'a laissée sans force.
Et puis, tu t'es enfoncé en moi. A grand coups de reins tu as labouré mon ventre me faisant de nouveau défaillir de bonheur d'être ainsi prise par toi.
Et puis tu m'as fouettée. J'ai senti mes cuisses rougir quand les lanières du martinet les ont durement cinglées. Si dures. Si douces. Me faisant tienne à chaque coup recommencé.
Et puis tu as accroché une laisse à mes anneaux. Tu m'as promenée ainsi dans le magasin. Et j'ai mouillé d'être ainsi tirée par toi,chienne au bout de la laisse tenue par son Maître. Tu m'as demandé de  servir les clients avec la laisse qui pendait entre mes cuisses. Je l'ai fait éprouvant une étrange fierté à te satisfaire. A n'être que le jouet de tes désirs. Parfaitement soumise. Heureuse de l'être. Toute emplie de mon amour pour toi.

Les heures ont passé si vite. Si vite. Déjà c'était la fin de l'après-midi.

Dernier point fort et non le moindre, ta rencontre avec Alexandre.
Mon amant et mon Maître a rencontré et discuté avec mon mari. Situation peu banale s'il en est. J'appréhendais ce moment. Mais tout c'est bien passé. Pas de heurt. Pas d'animosité. Seulement, c'est du moins ainsi que je l'ai ressenti (et qu'Alexandre ma l'a confirmé), une grande compréhension de part et d'autre.
Il m'a dit quand je l'ai rejoint à la maison, que j'avais un air ravi et radieux alors que j'étais entre vous deux. Et c'est vrai, j'étais bien. Heureuse d'avoir près de moi, les deux hommes de ma vie qui comptent autant un que l'autre.

Même si c'est vrai que tu me manques terriblement, immensément, démesurement et que je supporte de moins en moins de te savoir loin de moi.