Lundi...

Début d'une semaine qui va être un petit peu particulière...
Dans un mail, tu me disais appréhender un peu ce que nous avons programmé de faire. Moi aussi. C'est normal. Je pense qu'il y aura de toute façon un avant et un après. Espérons seulement que cet après ne soit pas gaché par des rancoeurs mal digérées ou, tout simplement, des incompréhensions et qu'au contraire cela nous permettra de mieux vivre notre amour. Plus sereinement. Du moins pour toi. Plus librement encore.

Ces derniers jours, nous ne nous sommes que très peu parlés et à peine écrits. Trop d'occupations professionnelles, familiales qui sont venues s'interposer entre nous. Ce matin, dans mon premier mail de la journée, je t'ai dit mon raz le bol. Tu me manques mon amour. Je ressens ce manque comme une absence d'oxygène qui me donne l'impression d'étouffer.
En même temps, cela me rend particulièrement réceptive. Comme si j'étais à fleur de peau et que la moindre sensation qu'elle soit tactile ou mentale était décuplée.
Quand je suis ainsi, tu pourrais tant me demander que je serais dans l'incapacité totale de te refuser! Seul compte mon désir, mon besoin d'être à toi encore davantage, d'être près de toi. La force de ce que je ressens m'effraye parfois, m'excite, me comble de bonheur.

Toute la matinée j'ai gardé mes lèvres vaginales attachées et j'ai aimé cette contrainte que tu m'as imposée qui te rend si présent en moi. Il a été difficile pour moi, à l'heure dite, de me défaire de mes liens. Une autre sorte de contrainte... me défaire de toi.
Je pense à tout ce que tu me demandes de faire qui, vu de l'extérieur, peut paraître si fou, si déraisonnable. Mais alors que je fais ces gestes que tu m'imposes, que j'accroche des poids à mes lèvres, que j'écartèle mon sexe, que j'emplis mon cul d'un plug, que je pisse à quatre pattes, je te sens proche de moi. Et tu es là, vraiment, tapi au fond de mon corps, de ma tête, de mon coeur. Cela seul compte. Et je me fous de ce qu'on peut penser de moi, du caractète honteusement obscène et impudique de mes gestes. C'est pour toi que je fais cela. Pour être avec toi. Pour être ensemble malgré la distance.

Il me semble parfois me perdre dans cette relation fusionnelle qui me lie à toi et qui me fait craindre l'escalade. Je me dis, pour me rassurer, que c'est toi qui en a la maîtrise parce que moi, de plus en plus souvent, j'ai la sensation de ne plus rien maîtriser du tout. C'est peut-être en ce sens que tu es Mon Maître. Ma soumission se résumerait en fin de compte en cette perte de contrôle et mon abandon n'en serait que la conséquence.

Je t'aime et je suis à toi
Je t'aime et tu m'aimes
Je t'aime et j'ai besoin de toi
pour mon équilibre
pour ma cohésion
pour être entière

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[MaBelle&Moi]

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